La motivation des coureurs rejoint celle des organisateurs.
1. Le principe d'une course retient d'en rire, puisqu'il s'agit de perpétuer l'effort martial et désintéressé, la performance des corps, l'endurance de l'esprit.
2. Pourtant, la redondance d'une contrariété fait son œuvre, on sollicite les coureurs pour qu'ils suivent des indications plus osmotiques que contractuelles, plutôt dérisoires que décisionnelles.
3. La chance de libérer les talents s'amenuit au profit d'une routine fasciste de l'espoir en un monde cloné pour durer.
4. Les chroniqueurs s'approprient les mérites inatteignables des sportifs, revendiquant de la fougue qu'elle est à leur initiative, et saluant les performances uniquement si celles-ci leur conviennent, globalement.
5. Jésus est contraint de pédaler de la sorte, mais pas de s'imaginer qu'il puisse avoir une quelconque valeur sinon.
6. On ne sait trop comment, les cyclistes vont de plus en plus vite, et ce malgré des équipements apparemment discutables.
7. La discussion autour de l'attachement à la course nous révèle une vénalité d'affaires par des propos hors contexte en regard de la maturité atteinte par les spectateurs.
8. Les érudits situent l'action dans un catalogue mémoriel dont l'attachement est sensé situer le pékin moyen hors du circuit.
9. Nous sommes spectateurs d'un cirque ambulant, dont la valeur résulte de cette expectative propre au sport de valoriser l'âme humaine par l'exaltation nécessaire des corps.
10. Les coureurs sont les gladiateurs de cet exploit bien pénible, même s'il est rémunéré, pour se confiner par des formes ubuesques dans un compromis entre leur propre entretien avec ce sport et la course telle qu'elle est promulguée officiellement.
11. Jésus en est tout rassuré, car c'est finalement ce qu'il a toujours su faire.
12. Le gâtisme est au rendez-vous, salué par l'induction d'une haine vénale pour l'effort pur et sans objet.
13. Le pays est visité telle une prébende sacrée, et les efforts architecturaux du passé nous situent dans un contexte novateur qui n'a pas toujours été de le sorte.
14. Jésus le connait bien, ce pourquoi la tâche est périlleuse d'en dessiner le tourment avec des mots propices à la réussite du sacrement du frère.
15. La jésuistique des chroniqueurs se résume à se passer du Christ pour revenir dans l'intention tout au moins aux possibilités offertes par les jeux du cirque de Rome.
16. Les coureurs sont déconsidérés tels des légionnaires de brigade mortifiés pour un meilleur résultat au combat, comme quoi la virilité est le résultat d'une suite de gaffes irrésistiblement ancrées dans le passé, même savoyard.
17. Merckx sera-t-il dépassé par Pogacar, ou même l'aurait-il dépassé, est une question d'ordre vital pour l'intelligence du principe du Tour de France, dont nous comprenons toujours plus qu'il s'éloigne du simple propos d'arranger de nos vies l'article d'un bien-être non acquis.
18. Rouler en bicyclette aujourd'hui est toujours plus une gageure servie à l'encan comme pour redoubler le compliment de ne pas être devenus les uns et les autres des gladiateurs d'un mauvais tour de force.
19. Apparemment, on nous veut du mal, et ce mal est défendu de manière anachronique.
20. La magie des partenaires majeurs du Tour de France opère inlassablement, redorant le blason d'une épreuve à taille humaine.
21. On oublie un peu trop simplement de célébrer la valeur des cœurs, au profit d'une extinction voulue de leurs mérites.
22. Pour que la France vive.
Paris, ce lundi 28 juillet 2025, Bruno Cadou.